Vingt-six lettres dans l’alphabet. A comme Alexia, B comme Benoît… jusqu’à Z comme Zoltan.
Vingt-six prénoms qui font alterner le féminin et le masculin.
Vingt-six fois soixante minutes entre le lundi, 1 heure du matin, et le mardi, 3 heures du matin.
Vingt-six personnages qui, au long de ces vingt-six heures, vont se croiser, et avec lesquels nous partagerons un moment. Certains ne font que passer, d’autres réapparaissent au fil des textes.
Vingt-six narrations qui, chacune, débutent par A comme Alexia, B comme Benoît, C comme Camille, D comme Didier… jusqu’à Z comme Zoltan.
Vingt-six destins, vingt-six hasards… Mais le hasard sexiste-t-il vraiment ?
- ISBN 9782931080184 (format broché)
- ISBN 9782931080191 (format ePUB)
- 152 pages
- Livre broché - 16€
- ebook - 9.99€
Extrait
A comme Alexia
Lundi, une heure du matin
Alexia ne dort pas. Cette nuit, comme toutes les nuits, le sommeil se refuse à elle. Cela fait des semaines et même des mois que chaque soir elle navigue ainsi entre insomnie et cauchemar. Du coup, elle se couche de plus en plus tard, mais cela ne change pas grand-chose. Qu’il soit minuit, une heure du matin ou deux heures, trois heures, et quel que soit son degré de fatigue, rien n’y fait. À peine est-elle allongée au cœur de sa chambre solitaire qu’une sourde angoisse s’installe, faite de souvenirs et de fantasmes mêlés. C’est quelque chose d’indéfinissable, de la peur, de la terreur, du désespoir, ou de la colère. Il n’y a pas de nom pour ce sentiment – ou cette sensation – qui la tient éveillée, le cœur battant trop fort, au plus noir de la nuit. Aux aguets, elle écoute les bruits du silence, craquements de meubles, conversations ou disputes dans les appartements voisins, moteurs de voitures dans la rue, pétarades de motos au lointain, miaulements de chats errants. Parfois, il lui semble percevoir des pas, tout près, ou des voix. Comme si quelqu’un se promenait de pièce en pièce, ouvrait les armoires, déplaçait les objets. Un voleur, peut-être ? Pire, un assassin ? Ou bien encore un homme qui la menacerait, la frapperait, la violenterait… Elle a beau se dire que tout cela est déraisonnable, qu’il n’y a pas grand risque qu’un malfaiteur pénètre chez elle, au dernier étage d’un immeuble sis dans un quartier plutôt paisible, elle ne peut s’empêcher d’imaginer des choses folles. Pourquoi les monstres qu’elle a crus vaincus, endormis pour de bon, ont-ils ressurgi, plus vivants que jamais ?
Dans la presse
Comme une course-relais
le 28 janvier 2022 - Thierry Detienne